Mathieu Blard, journaliste de Psychologies a recueilli mon témoignage de Working Mum qui était au bout du rouleau, il y a 2 ans. Parce que j’ai choisi de réagir, j’aide aujourd’hui les mamans actives à concilier leur vie de personnelle et professionnelle.

« Sandrine Raffin-Joineau, 39 ans, était une « working mum » très active, prisonnière d’une lourde charge mentale. Jusqu’à l’épuisement. Elle a pris conscience que le burn-out n’était pas loin quand, lors d’une dispute avec sa fille, elle a coupé l’oreille de son doudou. Elle a alors décidé de changer de vie, et d’aider les mamans qui travaillent à trouver leur équilibre. Témoignage.

« J’ai longtemps été atteinte de « wonder-womanite » aiguë. J’étais patronne d’un centre de restauration rapide, où je dirigeais un service composé de 11 personnes. Toute la journée, je donnais des ordres. Le soir, en rentrant, je restais connectée sur mon téléphone. J’étais aussi fière manager de mon foyer. Je savais que j’étais trop exigeante vis-à-vis de moi-même, mais j’avais une grande conscience professionnelle, maternelle et familiale. Je me disais : je peux le faire puisque les autres y arrivent. J’étais imprégnée de l’image de Bree Van de Kamp, le personnage de Desperate Housewives. Imprégnée aussi de toutes les injonctions à la perfection que nous subissons toutes en tant que femmes.

J’ai failli passer à côté de ma fille

En réalité, j’étais stressée, sous pression, à devoir penser et décider pour les autres, dans ma famille comme dans mon travail. J’étais épuisée. Mais je reconnais aussi que je trouvais grisant de tout contrôler.

Ma fille, elle, avait un comportement que je considérais comme « casse-pieds ». Elle réclamait de l’attention, quand je rentrais c’était « maman, maman »… A un moment, je me suis même dit : « c’est un boulet dans ma vie, elle m’empêche d’être l’employée parfaite ». A l’inverse, lorsque j’étais au travail, je pensais : « tu es une mauvaise mère parce que tu n’es pas présente quand vous êtes ensemble ».

Je luttais tous les jours pour être la maman parfaite, l’épouse parfaite, la manager parfaite, l’amie parfaite car j’ai été éduquée ainsi… Je me tricotais une cape en perfection de super héroïne. Du coup, je gérais ma vie comme une to-do list. Par extension, ma relation avec ma fille n’était plus qu’une liste de tâches, que je cochais mentalement. Le bain, c’est fait, le repas, c’est fait, jouer 5 minutes avec elle, c’est fait. Il fallait voir dans quelles conditions… Elle le sentait bien que je n’étais pas là ! Résultat, je lui criais dessus, je lui donnais des ordres pour qu’elle agisse immédiatement. Jusqu’à une énième dispute, où je me suis retrouvée à la menacer de couper l’oreille de son doudou si elle ne mettait pas sa robe. Elle a refusé, j’ai exécuté la menace. Évidemment, je me suis écroulée, en pleurs. Ce fut l’élément déclencheur. Jusqu’où aurais-je pu aller ? J’ai alors pensé : « Tu es en train de passer à côté de ta vie de femme, de ta vie de maman. Il faut te faire aider ».

Changer de vie

J’ai alors décidé d’entamer un coaching, qui m’a fait prendre conscience que mon travail n’était plus en adéquation avec mes valeurs. Je me mettais trop de pression. J’ai pris conscience que j’étais responsable de mon bien-être, de mon bonheur. J’ai alors quitté mon métier pour me former au coaching, et aujourd’hui, j’accompagne des femmes pour les aider à ôter leur cape de « wonder woman », qui les emprisonne. En tant que coach, j’ai envie de les aider à se libérer de leur charge mentale, des injonctions qui pèsent sur leurs épaules, de cette sur-exigence qu’on s’impose à nous-même. A vivre l’instant présent pour être pleinement des mamans et des femmes actives épanouies.

Se libérer de la charge mentale à la maison

J’ai décidé de changer les choses à la maison. Mon mari était volontaire, il souhaitait s’impliquer. Mais il ne pouvait pas le faire totalement, car il endossait un rôle d’assistant dans la gestion des tâches ménagères, puisque c’était moi la patronne.

Auparavant, j’étais en mode reproche. Quand je demandais à mon homme, « pourquoi tu n’as pas passé l’aspirateur », il me répondait, « Parce que quand je le passe, tu fais toujours l’inspecteur des travaux finis pour aller voir où il pourrait rester de la poussière. Je ne suis pas un de tes équipiers ». Nous avons alors communiqué, et j’ai compris que cette attitude le dévalorisait. J’ai accepté de lâcher prise sur le seuil de propreté et de tolérance au désordre. Désormais, nous nous sommes répartis les tâches et sommes tous deux sortis de nos rôles prédéfinis. Je ne me dis plus, « je dois lui rappeler de faire ceci ou cela ». Chacun est son propre chef. Nous sommes une équipe qui élève une petite fille dans un environnement sain et équitable.

Mes rapports avec ma fille ont totalement changé. Maintenant, je lui consacre vraiment des moments qui nous sont précieux à toutes les deux. Elle grandit tous les jours. Un jour elle sera ado, le lendemain, elle sera femme et elle ne voudra plus passer autant de temps avec moi qu’aujourd’hui, alors, j’en profite. Pour moi, l’important, c’est d’être avec elle. Je m’épanouis dans mon rôle de maman.

J’ai appris à me demander : « Que dira la version de moi qui aura 70 ans ? » Elle ne va certainement pas se reprocher de n’avoir pas assez rangé l’évier ! Elle se demandera : « étais-je là pour ma fille quand elle était petite ? Ai-je vraiment profité des jeux de sept familles et de sardines auxquels nous avons joué ensemble ? Ai-je vraiment profité de ma famille ? »

Retrouvez mon guide pratique anti burn out « le jour où j’ai coupé l’oreille du doudou de mon enfant »

 

« La différence entre celle que vous êtes et celle que vous voudriez être, c’est ce que vous faites »

Qui suis-je ?

Je suis Sandrine Joineau, créatrice de « au bonheur des Working Mums ». Comme vous, je n’arrivais pas à concilier ma vie de maman, de femme active et de femme. Trop de stress à cause de ma pression à être parfaite sur tous les fronts. Trop de tension avec ma fille. Trop d’insatisfaction, de frustration. L’exemple de Working Mum que je donnais à ma fille : stress, manque de confiance en moi, phrases négatives sur moi, cris, punitions, menaces… n’était pas celui que j’avais imaginé.

Un jour, à bout de nerf, j’ai coupé l’oreille de son doudou. J’ai pris conscience que je devais changer mon comportement. J’ai découvert le développement personnel, la parentalité positive et j’ai développé ma méthode pour plus de sérénité et de satisfaction. J’ai compris que je me prenais pour Wonder Woman, que je faisais passer les besoins des autres avant les miens et qu’ inconsciemment j’attendais leur reconnaissance. Insatisfaite et stressée, je passais à côté du bonheur d’être maman.

Je me suis formée au coaching et aujourd’hui, parce que je l’ai vécu et que j’ai changé, j’aide les Working Mums à concilier leur vie de maman et de femme active sans oublier leur vie de femme, grâce à une méthode d’accompagnement sur-mesure et ludique qui s’appuie sur la psychologie positive et la parentalité positive.

 

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