Madame A, chargée de clientèle, 32 ans, mariée, une fille de 2 ans, a pris conscience qu’elle se pliait en 4 pour « tout et tout le monde » et qu’en retour, elle avait « l’impression de ne pas en faire assez » car personne ne lui donnait un retour favorable sur ce qu’elle faisait. Elle s’épuisait, avait l’impression d’être spectatrice de sa vie et de la subir. Un jour, elle a eu un élément déclencheur qui l’a décidé à agir :
un jour de RTT, elle était à la maison avec sa fille (qu’elle avait préféré ne pas mettre à la crèche pour ne pas culpabiliser) et elle s’était préparé une to do list d’une page entière (elle l’a d’ailleurs conservée pour se souvenir). Elle m’a scanné sa liste (format A5) :
Cette journée- là, elle s’est épuisée à essayer de tout faire. Le soir, son mari lui demande gentiment : « t’as pensé à appeler les impôts ? ». Et là, elle a craqué. Elle s’est sentie dévalorisée, non reconnue. Son mari ne se rendait pas compte de la course qu’elle avait menée toute la journée, de la fatigue qu’elle ressentait après cette « journée de repos ». Lui, quand il avait un RTT, il se posait, ne faisait rien d’autre que de couper le rythme, si bien que le soir, le petit déjeuner était encore sur la table.
Elle m’a dit qu’à ce moment-là, la coupe était pleine et qu’il fallait qu’elle change, qu’elle arrête d’en faire trop, pour rien au final et qu’elle devait s’occuper d’elle avant de s’occuper des autres. Elle a ajouté que ce qui l’avait frappé en relisant sa liste plus tard c’est qu’elle avait ajouté des tâches jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de place sur la feuille format A5, imaginez si elle avait pris une feuille format A4 !
Qu’est-ce qui la poussait à prévoir autant de choses son jour de repos ?
Lors de nos séances, elle a réalisé qu’elle était la seule à exiger de mettre en œuvre une telle to do list son jour de repos, qu’elle avait le choix, comme son mari, de ne rien faire, de prendre du temps pour elle. Mais ne rien faire de sa journée lui aurait donné l’impression de ne pas être à la hauteur de son rôle d’épouse et de mère (c’est d’ailleurs pour ça qu’elle n’avait pas mis sa fille à la crèche, pour ne pas avoir l’impression d’être une mauvaise mère).
Grâce à mes questions, par effet miroir, elle s’est rendu compte que ce qui la poussait à gérer le foyer domestique un jour de RTT, c’était son côté perfectionniste. Elle voulait que tout soit parfait pour sa fille, son mari et son foyer. Quand je lui ai demandé « et vous, vous êtes où dans tout ça ? » elle s’est mise à pleurer et m’a dit « je ne suis pas là, je me suis oubliée moi, pour avoir un beau regard de mon mari sur moi, mais je n’ai eu aucune reconnaissance et c’est normal il ne m’avait rien demandé ». Je lui ai demandé ce qu’elle comptait faire lors de sa prochaine RTT et comme une libération elle m’a dit qu’elle en profiterait pour aller déjeuner avec des copines et aller au cinéma seule voir une comédie romantique. Elle m’a dit qu’elle mettrait sa fille à la crèche dès le matin. Je lui ai demandé comment elle se sentirait après et comme une évidence elle m’a dit qu’elle se sentirait détendue car elle aurait coupé son rythme et que le soir elle profiterait mieux de ses proches.
Qu’est ce qui pousse les femmes à vouloir « assurer » même si on ne leur demande rien?
De façon générale, la société projette une image conflictuelle, voire contradictoire :
– d’une part, les femmes sont appelées à se réaliser professionnellement.
– d’autre part, des standards de perfection sont véhiculés, et les femmes sentent qu’elles doivent, comme leur mère assurer à elles seules une gestion sans faille de leur foyer et de leur famille.
« il s’agit du syndrome de la Wonder Woman. Cet état d’esprit typique de notre époque mène souvent les femmes, droit dans un mur si elles ne vont pas chercher l’aide dont elles ont besoin », explique Isabelle Poirier.
Et si vous acceptiez de faire ce qui est bon pour vous?
Vous devez prendre conscience de cette réalité et viser un équilibre qui vous est propre, dans lequel vous vous épanouirez sans pression excessive : un travail très personnel d’introspection est très aidant mais il et parfois bien difficile, de se juger soi-même avec bienveillance.
Il est donc essentiel pour vous de ne pas chercher à être irréprochables, la perfection n’existe pas, ce qui compte c’est de vous respecter, d’être en accord avec vous.
Retrouvez mon guide pratique anti burn out « le jour où j’ai coupé l’oreille du doudou de mon enfant »
Qui suis-je ?
Je suis Sandrine Joineau, créatrice de « au bonheur des Working Mums ». Comme vous, je n’arrivais pas à concilier ma vie de maman, de femme active et de femme. Trop de stress à cause de ma pression à être parfaite sur tous les fronts. Trop de tension avec ma fille. Trop d’insatisfaction, de frustration. L’exemple de Working Mum que je donnais à ma fille : stress, manque de confiance en moi, phrases négatives sur moi, cris, punitions, menaces… n’était pas celui que j’avais imaginé.
Un jour, à bout de nerf, j’ai coupé l’oreille de son doudou. J’ai pris conscience que je devais changer mon comportement. J’ai découvert le développement personnel, la parentalité positive et j’ai développé ma méthode pour plus de sérénité et de satisfaction. J’ai compris que je me prenais pour Wonder Woman, que je faisais passer les besoins des autres avant les miens et qu’ inconsciemment j’attendais leur reconnaissance. Insatisfaite et stressée, je passais à côté du bonheur d’être maman.
Je me suis formée au coaching et aujourd’hui, parce que je l’ai vécu et que j’ai changé, j’aide les Working Mums à concilier leur vie de maman et de femme active sans oublier leur vie de femme, grâce à une méthode d’accompagnement sur-mesure et ludique qui s’appuie sur la psychologie positive et la parentalité positive.
Je me reconnais bien dans l’article JOUR OFF , bien vu !!!
Dessin super sympa ?
Je te remercie Sandrine et n’hésite pas à lire les autres articles :-). J’espère que mon article t’aidera à envisager tes journées off sous un autre angle de vue 😉