Hier soir, ma fille s’engage à se lever plus tôt ce matin, pour prendre sa douche car elle se sentait trop fatiguée après la danse.
Mon mari et moi n’avions pas envie d’entrer dans les négociations et les « oui mais » alors Ok, c’était acté comme ça.
Ce matin, elle met 20 minutes à sortir du lit et le départ pour l’école se fait dans le speed et les mots qui dépassent nos pensées.
Dans la voiture, je suis énervée, car en partant plus tard il n’y a plus de places pour se garer, je me gare plus loin, je rate mon train.
Pauline me dit du haut de ses 7 ans : « je ne suis pas en retard moi ».
Ces quelques mots me font l’effet d’une bombe, j’explose et emportée par le flot de ma colère, je lui dis que son comportement n’est pas acceptable, que cette phrase est une forme d’insolence que je ne tolère pas et que j’aurai du mal à l’aimer comme ça si elle ne demande pas pardon.
Elle cache sa tête dans la têtière du siège auto et me dit :
« maman, ce que tu dis ne me fait pas plaisir et me rend triste ».
Moi, je ne sais même plus ce que j’ai dit, je lui demande pour quelle raison.
Elle répond :
« tu as dit que tu allais ne plus m’aimer ».
Piou, prend ça dans les dents maman !
Dans ma colère, ce que ma fille a retenu c’est un fragment de l’information, moi je parlais de son comportement insolent et elle, elle a fait un amalgame.
Je vous partage ce moment de vie parce que toutes nous disons des choses violentes lorsque nous montons dans les tours sans penser aux conséquences, à l’interprétation de nos mots par nos enfants.
Nous avons discuté et tant pis pour mon retard au travail, je lui ai expliqué que je parlais de son comportement, de ce qu’elle avait dit pas d’elle, qu’elle je l’aimerais toujours jusqu’aux étoiles mais pas son insolence.
Je l’ai serrée fort dans mes bras, me suis excusée de ce que mes mots lui avaient fait croire et elle m’a répondu :
« pardon maman, je t’aime tu sais ».
Mon cœur s’est mis à fondre, le caca toxique qui s’était formé en elle est reparti.
L’important à retenir de cet épisode banal pour les working mums que nous sommes, est que la colère nous déconnecte de notre capacité à raisonner et à éprouver de l’empathie pour nos bambins et pourtant nos mots sont comme des balles pour eux. Après l’orage, un temps pour s’expliquer, poser des mots des 2 côtés, vous fera du bien et leur fera du bien car ils ne garderont pas ce caca toxique en eux. Si ma fille n’avait pas verbalisé cette peur que je ne l’aime plus, nous serions l’une et l’autre passées à autre chose, mais elle l’aurait gardé au fond d’elle.
Nous ne sommes pas parfaites, nous faisons de notre mieux et ça c’est chouette ! Nous pouvons nous tromper et tant mieux car nous apprenons sans cesse !
Retrouvez mon guide pratique anti burn out « le jour où j’ai coupé l’oreille du doudou de mon enfant »
Qui suis-je ?
Je suis Sandrine Joineau.
Comme vous, je n’arrivais pas à concilier ma vie de maman, de femme active et de femme. Trop de stress à cause de ma pression à être parfaite sur tous les fronts. Trop de tension avec ma fille. Trop d’insatisfaction, de frustration. L’exemple de Working Mum que je donnais à ma fille : stress, manque de confiance en moi, phrases négatives sur moi, cris, punitions, menaces… n’était pas celui que j’avais imaginé.
Un jour, à bout de nerfs, parce que je ne me rendais pas compte que j’étais trop frustrée dans mon job, j’ai coupé l’oreille de son doudou. J’ai pris conscience que je devais réfléchir à ce que je voulais vraiment. J’ai fait un coaching et un bilan de compétences et j’ai compris que je n’étais plus à la bonne place dans mon job, que la maman que j’étais le soir en était affectée.
Je me suis formée au coaching (Haute école de Coaching), à la Discipline Positive (formatrice en DP) et aujourd’hui, parce que je l’ai vécu et que j’ai changé, j’aide les Working Mums à être bien dans leur job et dans leur vie de maman, grâce à une méthode d’accompagnement sur-mesure et ludique qui s’appuie sur la psychologie positive et la parentalité responsable.