Je me souviens de ce jour où j’ai hurlé si fort sur ma fille que j’en ai encore des frissons. Nous étions dans la voiture, nous attendions l’ouverture des portes de l’école et je lui ai demandé ou plutôt j’ai exigé, qu’elle mette son gilet. Mon ton autoritaire et obligeant l’a braqué et elle a résisté.

En tant qu’individu, c’était son droit, non ?

Comment réagiriez-vous si un collègue vous disait :

« prends un café tout de suite ! »

et que vous n’en vouliez pas, et qu’il se mettait à vous hurler dessus :

« vas-y, prends le ce « foutu » café ! »?

Le refus de ma fille de se soumettre à mon exigence a heurté mon besoin de contrôle et j’ai pété un câble. Je me suis mise à lui crier, à lui hurler de mettre ce « foutu » gilet, parce que je voulais qu’elle obéisse, pour être respectée.

Dans la voiture, je me suis entendue hurler, c’était un peu comme si le confinement de l’habitacle, me renvoyait tel un boomerang, la violence mais aussi l’incohérence de l’intensité de ce qui sortait de ma bouche. Je me suis vue, je me suis faite peur et je me suis mise à la place de ma fille. Ma réaction était complètement disproportionnée et elle n’a rien compris.

Moi non plus je n’ai rien compris et j’ai culpabilisé.

Comment pouvais-je à la fois aimer autant ma fille et être aussi odieuse avec elle pour une broutille sans importance ?

Avec le recul et le travail que j’ai fait sur moi, j’ai compris que la colère que je déversais sur elle, n’était pas dirigée contre elle, mais contre moi-même.

Mon job ne me plaisait plus et je refusais de me l’avouer. Qu’est-ce que mes proches, mes collègues, ma hiérarchie … penseraient de moi ? Mon désir de répondre à leurs attentes et de faire ce qui était bon et normal pour eux, me faisait subir une situation qui ne me convenait plus.

Hurler sur ma fille au sujet du gilet faisait ressortir cette colère enfouie et me donnait l’impression de contrôler les choses. Je ne prenais pas le temps de poser des mots sur ce qui se passait en moi.

Oui j’étais frustrée, insatisfaite, déçue, aigrie, impuissante, énervée, fatiguée, ennuyée, lassée… par un job qui ne me faisait plus sens. J’avais besoin d’être utile aux autres et pas de faire du chiffre d’affaires pour une entreprise qui mettait à mal mes valeurs.

S’écouter, verbaliser ce qui coince en soi est souvent le premier pas pour comprendre nos cris de maman. Tous ces cris qui nous dérangent tant, qui nous font culpabiliser mais que l’on n’associe pas aux bonnes sources.

Aujourd’hui, je crie encore sur ma fille, je suis humaine et imparfaite (et c’est tant mieux!).

Ce qui a changé : je sais prendre le temps de me comprendre et d’en parler avec elle. Je lui dis que je crie, que je suis en colère mais que ce n’est pas contre elle, je fais une pause, je respire, j’arrête de monter dans les tours, je prends du recul, j’analyse la situation, je pose des mots et ça passe. Je ne m’en veux plus car j’ai accepté que je pouvais parfois péter un câble, j’en ai le droit, comme j’ai le droit de donner des explications à ma fille pour qu’elle ne se dise pas que c’est de sa faute.

Et vous, où en êtes-vous ?

Retrouvez mon guide pratique anti burn out « le jour où j’ai coupé l’oreille du doudou de mon enfant »

« La différence entre celle que vous êtes et celle que vous voudriez être, c’est ce que vous faites »

Qui suis-je ?

Je suis Sandrine Joineau, créatrice de « au bonheur des Working Mums ».

Comme vous, je n’arrivais pas à concilier ma vie de maman, de femme active et de femme. Trop de stress à cause de ma pression à être parfaite sur tous les fronts. Trop de tension avec ma fille. Trop d’insatisfaction, de frustration. L’exemple de Working Mum que je donnais à ma fille : stress, manque de confiance en moi, phrases négatives sur moi, cris, punitions, menaces… n’était pas celui que j’avais imaginé.

Un jour, à bout de nerf, j’ai coupé l’oreille de son doudou. J’ai pris conscience que je devais changer mon comportement. J’ai découvert le développement personnel, la parentalité positive et j’ai développé ma méthode pour plus de sérénité et de satisfaction. J’ai compris que je me prenais pour Wonder Woman, que je faisais passer les besoins des autres avant les miens et qu’ inconsciemment j’attendais leur reconnaissance. Insatisfaite et stressée, je passais à côté du bonheur d’être maman.

Je me suis formée au coaching et aujourd’hui, parce que je l’ai vécu et que j’ai changé, j’aide les Working Mums à concilier leur vie de maman et de femme active sans oublier leur vie de femme, grâce à une méthode d’accompagnement sur-mesure et ludique qui s’appuie sur la psychologie positive.

Un premier coup de pouce, mon quizz gratuit

2 min pour savoir si vous vous prenez pour Wonder Woman ou pas...

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