Nos enfants sont les amours de notre vie, à tel point que leurs besoins passent avant les nôtres, non ? Et pourtant, parfois, ce qu’ils font nous met hors de nous. Dans cet état « hors de contrôle », nous pouvons leur dire des choses épouvantables, que nous n’oserions dire à personne d’autre.

Je repense à l’exemple d’Amélie dont la fille de 8 ans avait une poésie à recopier à partir du modèle polycopié de la maitresse. La petite a passé une heure à tout réécrire. Elle s’est appliquée : son écriture était soignée, très lisible, sans rature, des majuscules après chaque point. Pourtant, une chose était différente du polycopié : elle avait oublié d’aller à la ligne après chaque point.

Sa mère, fatiguée par une journée où elle avait placé toute son énergie à répondre aux attentes des autres, à en faire plus que ce que l’on attendait d’elle, à courir après la reconnaissance de son supérieur, à ne se préoccuper d’elle à aucun moment, n’a vu que l’étourderie de sa fille (faisant abstraction de tout l’effort que la petite avait pourtant fourni). Elle est montée dans les tours en une fraction de seconde :

« Mais ce n’est pas possible, tu ne vois pas que dès qu’il y a une majuscule, il y a un retour à la ligne ! Un enfant de CP le saurait lui ! Tu vas recommencer ça tout de suite ! »

Elle a arraché la page de son cahier et lui a crié de recommencer. Personnellement, je comprends la maman, je ne la blâme pas car je l’ai déjà vécu. Vous aussi, peut-être ?

Que s’est-il passé après la page arrachée ?

La petite a pleuré et s’en est voulue de ne pas avoir répondu aux attentes de sa mère, de ne pas être à la hauteur, et s’est sentie nulle.

La maman a culpabilisé d’avoir perdu le contrôle et fait autant de peine à sa fille. Elle s’est sentie nulle aussi. Mais ses paroles et son geste (arracher la page) étaient instinctifs et tellement libérateurs. Instinctifs parce que souvent nous reproduisons inconsciemment ce que nous avons vécu enfant. Libérateurs parce qu’en faisant passer tout le reste avant soi, la frustration grandit en nous, nous pèse et à la moindre étincelle elle explose, et sur le moment ça nous fait du bien. Après, nous culpabilisons car nous aimerions être pour nos enfants une maman à la hauteur de tout l’amour que nous leur portons.

Pourquoi blessons-nous verbalement nos enfants ?

Nous attendons beaucoup de nos enfants. Nous exigeons d’eux autant que nous exigeons de nous-mêmes. Nous transférons sur leurs épaules les sur-exigences que nous mettons sur les nôtres. Nous attendons qu’ils soient parfaits. De la même façon que nous nous reprochons de ne pas être à la hauteur, nous leur en voulons de ne pas avoir mieux fait.

Comment faire autrement ?

Et bien tout simplement en abandonnant l’idée d’être parfaite, en nous autorisant à faire bien sans trop bien faire, en s’accordant le droit de parfois « faire moins bien » parce que nous sommes fatiguées. Nous sommes le fruit de nos imperfections et de nos qualités, nous sommes uniques et importantes et nous méritons de prendre soin de nous, de nous faire passer en premier afin de transformer notre colère, nos frustrations, en énergie positive. En prenant du temps pour nous, nous rechargeons nos batteries et nous résistons mieux aux grains de sable du quotidien.

En agissant pour nous, nous nous améliorons pour eux. Amélie l’a très bien compris et elle a enfin osé s’inscrire à un cours de danse africaine, faire une séance de méditation dans le RER, prendre un bain et se faire un gommage une fois par semaine, lire chaque soir avant de se coucher. Toutes ces actions lui permettent d’avoir du stock de patience et de bienveillance avant de monter dans les tours. Oui elle crie encore, je crie encore mais moins et ça c’est bon pour soi et donc bon pour nos enfants.

Retrouvez mon guide pratique anti burn out « le jour où j’ai coupé l’oreille du doudou de mon enfant »

 

 

Qui suis-je ?

Je suis Sandrine Joineau, coach en gestion de carrière et parentalité, spécialiste de l’harmonie vie perso/vie pro des mamans actives .

Comme vous, je n’arrivais pas à concilier ma vie de maman, de femme active et de femme. Trop de stress à cause de ma pression à être parfaite sur tous les fronts. Trop de tension avec ma fille. Trop d’insatisfaction, de frustration. L’exemple de Working Mum que je donnais à ma fille : stress, manque de confiance en moi, phrases négatives sur moi, cris, punitions, menaces… n’était pas celui que j’avais imaginé.

Un jour, à bout de nerfs, parce que je ne me rendais pas compte que j’étais trop frustrée dans mon job, j’ai coupé l’oreille de son doudou. J’ai pris conscience que je devais réfléchir à ce que je voulais vraiment. J’ai fait un coaching et un bilan de compétences et j’ai compris que je n’étais plus à la bonne place dans mon job, que la maman que j’étais le soir en était affectée.

Je me suis formée au coaching (Haute école de Coaching), au bilan de compétences, à la Discipline Positive (formatrice en DP) et aujourd’hui, parce que je l’ai vécu et que j’ai changé en trouvant le job de mes rêves, j’aide les Working Mums à être bien dans leur job pour être bien dans leur vie de maman, grâce à une méthode d’accompagnement sur-mesure et ludique qui s’appuie sur la psychologie positive, le bilan de compétences et la parentalité responsable.

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